L’équipe scientifique et les travaux prévus

L’équipe scientifique à bord est composée de chercheurs de différentes spécialités et de plusieurs instituts de recherche. Les deux co-chefs scientifiques de la mission sont Marcia Maia, géophysicienne (CNRS-Université de Brest, France) et Daniele Brunelli, pétrologue (Université de Modène, Italie). Le champ disciplinaire représenté à bord est vaste : modélisation numérique, géophysique, géologie structurale, tectonique, pétrologie, géochimie… Toutes ces spécialités sont nécessaires pour comprendre les processus complexes à l’origine des structures présentes dans la zone d’études.

Différents pays et institutions sont représentés : France (CNRS, Université de Brest, Université de Lille, Université de Lyon, Université de Toulouse, IPGP), Italie (CNR-ISMAR Bologne, Université de Modène, CNR-IGAG Rome), Norvège (Université de Bergen), Mexique (Université de Mexico), Espagne (CSIC, Barcelone) ainsi qu’une petite entreprise spécialisée dans l’analyse géochimique (SEDISOR, Plouzané).

L’équipe scientifique de la campagne SMARTIES photo G. Ceuleneer © Ifremer

Les travaux prévus dans la zone sont le déploiement de 19 OBS, qui seront récupérés à la fin de la campagne, 23 plongées avec le sous-marin Nautile et des levers avec le sondeur multifaisceaux, destiné à compléter la couverture bathymétrique de la zone d’étude et d’améliorer la résolution des cartes des zones de plongée. Nous ferons également des profils avec le sondeur de sédiments, le gravimètre et le magnétomètre de surface.

Les plongées du Nautile permettront l’observation directe des reliefs au fond et de cartographier les structures tectoniques et magmatiques. Des vidéos et des photographies, avec parfois des reconstructions 3D des reliefs, permettront d’établir des cartes géologiques le long des routes du sous-marin. Un magnétomètre est aussi installé sur le Nautile, permettant l’acquisition de profils magnétiques. Des échantillons, prélevés in situ, vont permettre des études de la composition chimique des roches et de mieux comprendre les processus de fusion, migration des melts ainsi que la déformation des roches liée à l’exhumation du manteau.

La route du navire peut être suivie à travers le site de la Flotte Océanographique Française ici.