La seconde plongée a eu lieu le 22 juillet, mise à l’eau à 10h40 heure du bord. Cette plongée étant moins profonde que la première, 2950 mètres, la descente était moins longue, avec une arrivée au fond vers 12h20.
Le profil de cette plongée se situe sur la partie nord de la faille transformante et traverse donc une zone très vielle de la croûte océanique, 50 Ma. La zone est par conséquent très sédimentée, ce qui complique la caractérisation des différentes lithologies. Nous avons parcouru environs 3 km en remontant jusqu’au plateau.
Les premières structures sont visibles vers 2780 mètres de profondeur. Ce sont des couches sédimentaires horizontales plus ou moins consolidées. Quelques mètres plus haut, les premiers affleurements apparaissent, des massifs anciens très altérés. Ils sont très durs et donc difficiles à échantillonner. Ceux-ci sont de plus en plus nombreux au fur et à mesure que l’on remonte, toujours massifs et recouverts de sédiments.
Vers 2270 mètres de profondeur, quelques structures plus aplaties et allongées apparaissent. Elles sont orientées 6°N parallèle à la pente. La lithologie est différente des massifs observés précédemment et de petites fractures avec la même orientation sont visibles.
Plus nous remontons, plus il y a de blocs décrochés du sommet.
Une plateforme carbonatée, témoin d’une émersion, ayant été décrite dans la même zone plus à l’est, c’est ce que nous nous attendions à trouver sur le plateau. Or, à partir de 1800 mètres de profondeur, une nouvelle lithologie est observable. Ici, pas de massifs, tout est très plat. Les affleurements semblent très foncés, probablement due à une croûte de manganèse. Nous retrouvons cette lithologie jusqu’au sommet.
Nous avons largué vers 17h30, après 5h au fond. Au total, 9 échantillons ont été collectés, pour la plupart des basaltes très anciens fortement altérés avec une croûte de manganèse très épaisse. Un carbonate a tout de même été échantillonné mais plus profond que ce à quoi nous nous attendions, 2270 mètres.